Généralités sur la thyroïdite de Hashimoto
La thyroïdite de Hashimoto prend également les noms de :
- thyroïdite chronique lymphocytaire ;
- thyroïdose chronique de Hakaru ;
- thyroïdose involutive de Klotz ;
- thyréose involutive de Bastenié ;
- struma lymphomatosa de Hashimoto.
Il s'agit d'une thyroïdite chronique auto-immune qui empêche la synthèse des hormones T3 et T4 et qui se traduit par une hypothyroïdie.
- En tant que thyroïdite, la maladie de Hashimoto est une inflammation de la glande thyroïde.
- Consécutive à un processus auto-immun (le système immunitaire se retourne contre l'organisme lui-même), cette maladie peut progressivement mener à la destruction des cellules thyroïdiennes. Toutefois, cette destruction n'est pas systématique.
On distingue deux formes essentielles de maladie de Hashimoto :
- la forme hypertrophique : un goitre de taille variable est observé (dans ce cas, la glande n'est pas détruite, mais son fonctionnement est extrêmement ralenti) ;
- la forme atrophique : la thyroïde est de taille et de volume particulièrement faibles, car elle a déjà été en partie détruite par les anticorps anti-thyropéroxydase (anti-TPO).
Cette maladie touche 15 à 20 femmes pour un homme seulement.
Diagnostic de la maladie de Hashimoto
Le diagnostic de la thyroïdite de Hashimoto peut être établi à l'aide d'un bilan thyroïdien sanguin qui révélera la présence :
- d'anticorps anti-TPO ;
- et/ou d'anticorps anti-TG.
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Les taux hormonaux seront :
- bas pour les T3 et T4 ;
- hauts pour la TSH (en réaction à l'insuffisance d'hormones thyroïdiennes dans le sang).
On retrouve également un taux élevé de gammaglobulines dans le sang.
On procède généralement à d'autres examens médicaux :
- une échographie de la thyroïde à la recherche d'un goitre ou de nodules (si une thyroïdite de Hashimoto existe alors que le patient est en euthyroïdie, l'échographie montrera l'image d'une thyroïde hétérogène et hypoéchogène) ;
- une scintigraphie pour observer le volume, la forme et l'éventuel remaniement tissulaire au niveau de la glande (on s'assure qu'il n'y a pas de nodule toxique) ;
- une biopsie à la recherche de lymphocytes (ces globules blancs s'attaquent aux cellules thyroïdiennes).
Par ailleurs, on retrouve les signes de l'hypothyroïdie et certains symptômes typiques de la maladie de Hashimoto.
On pourra ainsi observer, entre autres :
- un goitre à la consistance ferme, mais caoutchouteuse ;
- un épaississement de la peau :
- du cou,
- du visage ;
- un teint blafard ;
- une perte de cheveux ;
- un signe très caractéristique est l'absence du tiers externe des sourcils qui est absent.
L'exophtalmie reste exceptionnelle.
Remarque : la maladie de Hashimoto est susceptible de débuter par une hyperthyroïdie puis d'osciller entre celle-ci et l'hypothyroïdie.
Traitement de la thyroïdite de Hashimoto
Le traitement de la thyroïdite de Hashimoto est fonction de l'importance du goitre, notamment.
Il s'agit de procéder au traitement de l'hypothyroïdie puisque la maladie de Hashimoto proprement dite n'a pas de traitement.
Goitre petit
En cas de petit goitre, aucun traitement n'est mis en place, on attend une éventuelle évolution.
Généralement lorsque le goitre est petit, on n'observe ni nodules, ni symptômes d'hypothyroïdie.
Goitre important
Si le volume du goitre est élevé, on commence par ralentir la sécrétion de TSH en donnant des hormones thyroïdiennes (substitut de T4 et parfois de T3 en plus).
On adjoint parfois à ce traitement de la cortisone destinée à réduire le volume du goitre et des éventuels nodules.
La chirurgie s'impose si :
- une dégénérescence cancéreuse est observée (très rarement) ;
- le goitre est trop volumineux (il entraîne dans ce cas une gêne respiratoire).
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L'alimentation
En l'absence de traitement, la prise en charge de la thyroïdite de Hashimoto est essentiellement nutritionnelle.
En effet, l’alimentation joue un rôle majeur car l'inflammation thyroïdienne est due à l’attaque des anticorps. Il est donc nécessaire de la réduire en supprimant les aliments pro-inflammatoires.
Concrètement :
- la première chose à supprimer est le sucre ;
- ensuite on supprime le lait et les produits laitiers ;
- enfin on élimine le gluten (qu'il y ait ou non une intolérance au gluten).
Par la suite, il faudra supprimer les aliments responsables d'une hypersensibilité alimentaire, puisqu'à chaque fois qu'on prend un de ces aliments, cela entraîne une inflammation intestinale et un climat inflammatoire global au sein de l'organisme avec pour conséquence une aggravation de la maladie d'Hashimoto.
La seule façon d'identifier ces substances inflammatoires est de procéder à un test sanguin.
À noter : on retrouve souvent la vanille parmi ces substances.
A contrario, des chercheurs ont montré que les graines (noires) de nigelle pouvaient améliorer les biomarqueurs de la santé thyroïdienne et réduire la gravité de la maladie.
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