Bilan thyroïdien

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bilan thyroidien Thinkstock

Dépistage des pathologies thyroïdiennes

Le dépistage systématique des pathologies thyroïdiennes ne fait pas l'unanimité dans le milieu médical.

En effet, un certain nombre de situations sont susceptibles d'entraîner un dysfonctionnement de la glande thyroïde sans qu'aucune pathologie n'y soit associée.

  • C'est notamment le cas en période de grossesse avec une possibilité de développer des pathologies auto-immunes en post-partum. C’est pourquoi, la HAS recommande une augmentation des doses de lévothyroxine de 20 à 30 % en début de grossesse. En outre, un dépistage des femmes à risque d’hypothyroïdie, est préconisé en période préconceptionnelle, ainsi que chez celles ayant des difficultés de procréation.
  • Toutefois, le bilan thyroïdien est très utile dans la mesure où un certain nombre de pathologies, dont l'hypothyroïdie, sont parfois (mais parfois seulement) asymptomatiques.
  • Quoi qu'il en soit, outre les éléments cliniques et les éventuels symptômes évoqués par un patient, le premier dépistage des maladies thyroïdiennes passe par la palpation.

C'est un examen très simple et qui renseigne directement le thérapeute. Il lui suffit d'appliquer les doigts à la base du cou du patient afin d'évaluer la glande thyroïde selon sa taille, sa surface, son homogénéité ou la douleur éventuelle ressentie à la pression.

Grâce à la palpation, le médecin peut en outre déterminer si la glande présente un goitre thyroïdien ou un (ou plusieurs) nodule thyroïdien. La palpation s'effectue patient assis devant le praticien, placé dans son dos. La palpation de la glande, en avant de la trachée, est réalisée avant et après déglutition.

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Examens complémentaires

En cas de problème ou de suspicion de pathologies, des examens médicaux complémentaires sont prescrits.

En effet, les symptômes retrouvés, s'ils peuvent être significatifs, peuvent également correspondre à de nombreuses autres maladies. Le bilan thyroïdien permet de faire le tri des informations.

Prise de sang

Le bilan thyroïdien débute par une prise de sang.

  • On évalue le taux de TSH qui doit être compris, en temps normal, entre 0,3 et 5 µU/mL.
  • En cas d'hypothyroïdie légère, le taux de TSH se situera entre 5 et 10 µU/mL.
  • L'hypothyroïdie est avérée lorsque le taux de TSH excède les 10 µU/mL.

En revanche, les taux anormalement faibles :

  • entre 0,1 et 0,3 µU/mL font suspecter une hyperthyroïdie ;
  • en dessous de 0,1 µU/mL signent l'hyperthyroïdie.

Le médecin cherche généralement à vérifier s'il s'agit d'une maladie auto-immune : notamment une maladie de Basedow ou une thyroïdite de Hashimoto. Pour cela il demande un dosage des anticorps anti-thyroïdiens TPO et des anticorps antirécepteurs de TSH.

À noter : les examens de biologie ne sont pas à 100 % fiables car, dans le cadre d'une thyroïdite de Hashimoto évoluée, il est possible que la maladie ait complètement détruit la thyroïde et on ne retrouvera donc plus d’anticorps. Il est dans ce cas indispensable de rechercher les signes cliniques de l’hypothyroïdie pour poser un diagnostic. Par ailleurs, il existe certaines interactions puisque, par exemple, la prise de biotine (aussi appelée vitamine B8 ou H) peut fausser les résultats des dosages de TSH, de T3 et de T4 (source : ANSM, 13/03/2023).

Le taux des T4l permet surtout d'évaluer le stade et l'ampleur de la pathologie :

  • taux élevé : hyperthyroïdie marquée ;
  • taux faible : hyperthyroïdie modérée.

La calcitonine sera également dosée afin de déceler un éventuel cancer médullaire.

Imagerie médicale

L'imagerie médicale peut intervenir dans un dernier temps, notamment avec :

Bilan thyroïdien : suivi

Enfin, le bilan thyroïdien a une fonction de suivi essentielle.

Il intervient :

  • Dans le cadre d'une hypothyroïdie et d'une thyroïdite de Hashimoto :
    • 6 semaines après la mise en place d'un traitement (contrôle de TSH, T3 et T4),
    • puis régulièrement tous les 2 à 3 mois jusqu'à ce qu'on trouve le dosage optimal,
    • puis une fois par an.
  • Dans le cadre d'une hyperthyroïdie ou d'une maladie de Basedow :
    • tous les 10 jours pendant le premier mois qui suit la mise en place du traitement,
    • puis une fois par mois.

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