Les goitres simples
Un goitre est une hypertrophie thyroïdienne globale et non fonctionnelle. C'est-à-dire qu'aucune fonction n'est assurée par cette protubérance : elle ne produit pas d'hormones. On considère que la glande thyroïde présente un goitre lorsque les lobes latéraux possèdent un diamètre plus important que la dernière phalange du pouce du patient.
Il est important de distinguer les goitres simples des goitres qui font partie des maladies thyroïdiennes, notamment auto-immunes. Ce type de goitres n'est ni inflammatoire, ni cancéreux.
Le goitre simple est favorisé par une carence en iode (même minime), le tabac et une éventuelle hérédité familiale. Ce sont les femmes qui sont les plus concernées par ce type d'affections.
Goitre en euthyroïdie
Si aucun signe clinique n'est associé à cette protubérance et que les examens médicaux sont normaux (notamment le dosage de TSH), il est normal de conclure à une absence de pathologie, et ce, malgré le goitre.
Dans ce cas, aucun traitement n'est à prévoir. Une surveillance doit simplement être mise en place et un bilan thyroïdien réalisé régulièrement pour s'assurer que le goitre n'évolue pas.
La palpation permet, à elle seule, de déterminer si des examens complémentaires sont nécessaires. En effet, ceux-ci ne seront pas utiles si la thyroïde est restée :
- souple ;
- homogène ;
- indolore.
En revanche, un taux de TSH se révélant particulièrement faible signe la toxicité.
Goitre en hyperthyroïdie
On peut retrouver un goitre en cas d'hyperthyroïdie dans la maladie de Basedow et dans la thyroïdite de De Quervain.
Goitre en hypothyroïdie
Les goitres retrouvés en cas d'hypothyroïdies s'observent dans la thyroïdite de Hashimoto et sont à la fois :
- mobiles ;
- lisses ;
- non compressifs.
Goitres multinodulaires
Les goitres simples peuvent également évoluer en quelques années pour finalement aboutir à l'apparition d'adénomes (tumeurs ou pseudotumeurs). Ce goitre sur lequel apparaissent des nodules thyroïdiens est appelé goitre multinodulaire.
Les lésions de la glande sont irréversibles et les nodules peuvent être fonctionnels (captation d'iode, synthèse de T4 et de T3, etc.).
À la longue, cette formation peut devenir thyrotoxique, aboutissant ainsi à un goitre multinodulaire toxique qui va entraîner une hyperthyroïdie.
Le traitement consiste parfois en une thyroïdectomie (chirurgie de la thyroïde visant à retirer tout ou partie de la glande) et à un apport de T4.
Symptômes associés
Certains symptômes, essentiellement d'origine mécanique, peuvent accompagner les goitres lorsque ceux-ci restent non fonctionnels (goitres simples).
On peut ainsi retrouver :
- des signes de compression (notamment en cas d'augmentation importante de volume) ;
- des difficultés à respirer en raison d'une compression de la trachée ;
- des difficultés à déglutir et à s'alimenter en raison d'une compression de l'œsophage ;
- une dysphonie (modification de la voix en raison de la compression du nerf récurrent).
Aussi dans la rubrique :
Symptômes et diagnostic des maladies thyroïdiennes
Sommaire
- Facteurs de risque
- Symptômes à surveiller
- Diagnostic d'une maladie thyroïdienne