Examens de laboratoire
Le premier des examens médicaux à être prescrit en cas de suspicion de pathologie thyroïdienne est le dosage de la TSH. Il s'agit d'un dosage effectué à partir d'un prélèvement sanguin.
Si le taux de TSH se révèle anormalement élevé, l'examen suivant concerne le dosage de la T4 libre (T4l ou FT4) et de la T3 libre (T3l). C'est ce second dosage qui permet de confirmer le diagnostic.
- Si le taux de T4 et de T3 diminue tandis que la TSH remonte, on se trouve face à une hypothyroïdie (l'hypophyse produit davantage d'hormones pour chercher à relancer la production thyroïdienne qui est trop faible).
- Si le taux de T4 et de T3 augmente tandis que la TSH baisse, cela traduit une hyperthyroïdie (la thyroïde sécrète trop d'hormones, l'hypophyse cesse donc de donner l'ordre d'en produire).
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On procède également au dosage de la calcitonine pour dépister les cancers thyroïdiens médullaires.
Les anticorps anti-thyroïdiens sont, eux aussi, souvent évalués :
- les antirécepteurs de TSH qui peuvent être à eux seuls des marqueurs de la maladie de Basedow ;
- les anti-thyropéroxydase (anti-TPO) qui se retrouvent dans les maladies thyroïdiennes telles que la maladie de Hashimoto, mais également dans d'autres pathologies auto-immunes de la thyroïde (son dosage n'est nécessaire que pour rechercher une origine auto-immune de la maladie, pas pour le diagnostic d''hypothyroïdie) ;
- les antithyroglobulines (anti-TG), souvent liées aux anti-TPO, peuvent être dosées séparément si aucun anti-TPO n'est retrouvé.
Scintigraphie de la thyroïde
Pour réaliser une scintigraphie thyroïdienne, on fait ingérer au patient une dose minime d'iode ou de technétium radioactifs qui vont être captés par les cellules thyroïdiennes. Grâce à une gamma caméra placée au-dessus du cou du patient, allongé sur le dos, les rayonnements émis par le produit radioactif est détecté.
Grâce à cet examen, on détermine :
- si un nodule thyroïdien est présent ;
- si oui, s'il s'agit d'un nodule :
- « chaud » et sécréteur (bénin),
- « froid » (qui peut évoluer et devenir malin, c'est-à-dire cancéreux),
- entraînant une hyperfixation de l'iode radioactif,
- entraînant une hypofixation ;
- sa situation.
Il faut prévoir un délai de 6 semaines entre un examen radiologique dans lequel un produit de contraste iodé a été employé et cet examen.
Les femmes enceintes ou qui allaitent verront cet examen différé par mesure de précaution.
Échographie thyroïdienne
L'échographie thyroïdienne s'effectue à l'aide d'une sonde à ultrasons.
Passée sur le cou, cette sonde permet d'observer :
- la glande thyroïde elle-même ;
- les éventuels nodules thyroïdiens ainsi que :
- leurs dimensions,
- leur consistance (solides, composés de liquide ou mixtes),
- leur dangerosité (les nodules solides sont cancéreux une fois sur dix),
- leur nombre.
C'est grâce à cet examen et à l'aspect que prend la thyroïde qu'on peut diagnostiquer la maladie de Hashimoto.
L'examen échographique présente l'avantage d'être :
- indolore ;
- inoffensif ;
- reproductible.
Ponction thyroïdienne
Il s'agit d'une biopsie, c'est-à-dire d'un prélèvement de tissu, directement au niveau de l'organe.
- À l'aide d'une fine aiguille, l'opérateur va prendre quelques cellules thyroïdiennes. Cet acte se déroulera souvent sous contrôle échographique lorsqu'il s'agit de prélever des cellules au sein d'un nodule.
- Le prélèvement sera ensuite analysé au microscope afin de procéder au diagnostic.
- Cette cytoponction permet surtout de repérer les anomalies susceptibles de faire penser à un cancer.
Ce type d'examens est surtout demandé lorsqu'on retrouve des nodules particulièrement gros (plus d'un centimètre de diamètre).
Remarque : la fiabilité de cet examen n'est pas totale, mais permet dans tous les cas d'orienter le diagnostic.
Aussi dans la rubrique :
Symptômes et diagnostic des maladies thyroïdiennes
Sommaire
- Facteurs de risque
- Symptômes à surveiller
- Diagnostic d'une maladie thyroïdienne