Problème thyroïde

Sommaire

Retentissements psychiques des pathologies thyroïdiennes

Le stress, la fatigue, la dépression et la dévalorisation accompagnent souvent les symptômes physiques liés aux pathologies thyroïdiennes. De même, un déclin cognitif peut constituer un signe d'appel chez les plus de 65 ans.

Il est très important de distinguer les véritables pathologies psychologiques et psychiatriques des retentissements psychiques que peut avoir un problème de thyroïde. Or, ceux-ci peuvent être multiples.

À savoir : selon une étude américaine, le fait de présenter des maux de tête fréquents (comme cela s'observe en cas d'hyperthyroïdie notamment) expose à un risque augmenté de 21 % de développer également une hypothyroïdie (et même de 41 % en cas de céphalées récurrentes).

 

Dévalorisation

De façon générale, l'ensemble des maladies thyroïdiennes est susceptible d'entraîner une dévalorisation.

En effet, que cela soit dû à l'aspect physique, notamment en cas de goitre ou d'exophtalmie ou tout simplement parce qu'on fonctionne au ralenti et qu'on donne l'impression d'être mou, le regard des autres est souvent très blessant.

Stress

Le stress peut aussi bien être dû à la dévalorisation qu'aux suites de la maladie thyroïdienne qu'on appréhende.

  • Les gens diagnostiqués pour un problème de thyroïde se retrouvent souvent démunis. Cela participe au stress, de même que le traitement qu'il va falloir prendre et l'éventuelle chirurgie thyroïdienne qu'il faut parfois envisager.
  • Nous allons voir que le stress peut être causé par la pathologie elle-même.
  • D'autre part il convient de rappeler que le stress est un facteur qui pourrait s'avérer déterminant dans le déclenchement des pathologies thyroïdiennes, comme le suggère le décodage biologique des maladies notamment.

Fatigue

La fatigue (notamment matinale) est une manifestation à rapprocher de l'hypothyroïdie dans laquelle les fonctions sont ralenties.

Là encore, la personne va avoir tendance à se culpabiliser du fait de son incapacité à pouvoir être active de façon normale. Cela entraîne un cercle vicieux en terme de stress.

Hyperthyroïdies et retentissement émotionnel

Puisque dans toutes les hyperthyroïdies les fonctions normales sont accélérées, la traduction psychologique de cette pathologie se fait dans l'agitation et la nervosité.

Maladie de Basedow

Les symptômes qui affectent le plus l'état émotionnel d'un patient se retrouvent certainement dans la maladie de Basedow qui a de nombreuses répercussions sur les individus.

Parmi celles-ci on retiendra :

  • une agitation anormale (souvent accompagnée d'insomnies et de troubles de l'appétit) ;
  • une anxiété exagérée ;
  • une irritabilité ;
  • une impatience ;
  • une tristesse profonde alternant avec des périodes d'euphorie.

Poussées d'hyperthyroïdie

Dans certaines poussées d'hyperthyroïdie relativement rares, on peut se trouver confronté à :

Dans les cas les plus sévères, on peut même retrouver :

  • la perte des repères (tendance schizophrène) ;
  • une hyper-excitation motrice (à distinguer d'un trouble bipolaire, anciennement appelé psychose maniaco-dépressive) ;
  • une obnubilation ;
  • un véritable délire accompagné d'une importante confusion.

Hypothyroïdies et retentissement émotionnels

Dans l'hypothyroïdie, les symptômes psychiques font partie intégrante du tableau clinique.

Ils se caractérisent notamment par :

  • un important ralentissement psychomoteur ;
  • une perte de mémoire immédiate ;
  • une perte d'intérêt et d'initiative ;
  • une fatigabilité :
    • intellectuelle (doublée d'une lenteur à l'élocution),
    • motrice ;
  • une tristesse, une mélancolie ;
  • une tendance à la dépression (moral bas) ;
  • une confusion mentale ;
  • une tendance paranoïaque.

Sans traitement, l'évolution de ces symptômes peut mener à la démence et à l'aliénation mentale (surtout chez les personnes âgées).

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