
Plusieurs traitements pour plusieurs hyperthyroïdies
Il existe plusieurs types d'hyperthyroïdies et donc plusieurs traitements, chacun adapté à la pathologie concernée. On distinguera dans un premier temps les traitements d'hyperthyroïdies primaires et les traitements de la maladie de Basedow (l'hyperthyroïdie la plus fréquente de toutes).
Bon à savoir : le traitement n’est pas systématique (la surveillance de la TSH seule, tous les 6 à 12 mois peut parfois suffire) et dépend de l’intensité de l’hyperthyroïdie, du contexte clinique ainsi que de la préférence du patient.
Dans tous les cas, les traitements seront des traitements freinateurs visant à réguler la production et la sécrétion d'hormones thyroïdiennes (la chirurgie ne constituera qu’un dernier recours par exemple en cas de goitre volumineux compressif, de suspicion de malignité, d'irathérapie non adaptée...).
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Ce qui varie d'une maladie à l'autre c'est la durée du traitement et le dosage des médicaments.
Les comprimés employés sont :
- le Néo-mercazol ;
- le Basdène ;
- le PTU (Propyl-Thyracil ou Proracyl).
En Italie on trouvera également le Tapazole.
Traitement des hyperthyroïdies primaires
Dans le cas des hyperthyroïdies primaires, on pourra avoir un traitement de courte durée et un dosage léger.
- Le dosage exact dépendra de l'intensité de l'hyperthyroïdie. Quoi qu'il en soit, la prescription ne dépassera pas les 40 mg, une dose déjà relativement élevée.
- L'arrêt du traitement intervient dès que la glande thyroïde retrouve un fonctionnement correct.
Traitement de la maladie de Basedow
Le cas de la maladie de Basedow est assez différent de celui des hyperthyroïdies primaires.
Cette fois on procédera à un traitement d'attaque au dosage d'emblée très important.
- Au cours du premier mois, une surveillance du taux de globules blancs sera effectuée tous les dix jours (en raison des effets secondaires potentiels).
- C'est ensuite un traitement médical par antithyroïdiens de synthèse au long cours qui est préconisé.
- En cas de nodules le traitement de première intention est l’irathérapie (traitement par iode radioactif).
Le traitement sera ensuite progressivement diminué sous surveillance en fonction :
- du taux des anticorps antirécepteurs de la TSH ;
- du taux des hormones thyroïdiennes.
Article
Le traitement ne sera sérieusement diminué qu'après une baisse conséquente du taux d'anticorps, mais dans tous les cas toujours de façon très progressive.
À noter : le traitement freinateur va finir par entraîner une hypothyroïdie. On assoit dans ce cas le traitement de l'hypothyroïdie au traitement de l'hyperthyroïdie (c'est-à-dire le Lévothyrox et le traitement freinateur).
On arrêtera le traitement substitutif en dernier et toujours très progressivement pour éviter une rechute.
Traitement à l'iode radioactif
Il est également possible de procéder à un traitement par cure d'iode radioactif (irathérapie) dans le cas où :
- le patient présente une intolérance aux autres médicaments ;
- le traitement initial se révèle inefficace.
Traitement de la thyroïdite de De Quervain
Pour ce qui est de la thyroïdite de De Quervain, le traitement est très différent du traitement hyperthyroïdien puisqu'il s'agit d'un traitement corticoïde ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, classique pour une inflammation.
Effets secondaires du traitement de l'hyperthyroïdie
Les traitements freinateurs de l'hyperthyroïdie ne sont pas anodins et ils peuvent entraîner un certain nombre d'effets secondaires qu'il convient de connaître :
- allergies ;
- leucopénie (chute du nombre de globules blancs).
Lorsqu'un effet secondaire survient, l'arrêt du traitement est systématiquement envisagé.
- En ce qui concerne le traitement à l'iode radioactif, les effets secondaires sont plus importants encore puisqu'il peut aller jusqu'à entraîner une stérilité.
- De plus, ces traitements sont préjudiciables en cas de grossesse, aussi bien pour la mère que pour l'enfant. Il est donc important de prendre ses précautions afin d'éviter autant que faire se peut de tomber enceinte en cas de traitement.
Remarque : certains traitements laissent des traces dans l'organisme même une fois arrêté. Il est donc préférable de laisser passer un délai de quelques mois avant d'envisager une grossesse suite à l'arrêt du traitement.
Aussi dans la rubrique :
Traitements des maladies de la thyroïde
Sommaire
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